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Aix - Le Grancher

1996

Moyen Age

Patrice CONTE

 

La dernière campagne du programme tri-annuel (1994-1996) réalisé sur ce site d’habitat rural médiéval déserté a permis de poursuivre les recherches dans trois directions l’achèvement de la fouille du groupe principal des vestiges, l’avancement des analyses paléobotaniques engagées les années précédentes (voir Bilans Scientifiques 1994 et 1995 ), enfin, l’étude du contexte historique et géographique du site.

Aix1996

L'unité 1, un des deux principaux corps de bâtiments, peut être considérée comme entièrement fouillée. En 1996 deux vastes fosses ont été reconnues, elles correspondent à des carrières destinées à la première phase de construction des bâtiments. Un nouveau silo complète la série des structures appartenant au premier état d’occupation du site après abandon, il sera réutilisé pour l’aménagement d’un foyer. Dans le secteur nord-ouest, deux murs rudimentaires, aménagés en rebord de pente délimitent une "cour". La partie ouest de cet espace et dans une certaine mesure l’espace extérieur associé ont servi de zone de rejet domestique marqué par la présence de nombreux fragments de marmites et de quelques tessons de verre et de céramique fine décorée.

La fouille du deuxième ensemble de bâtiments groupés (Unité Il) est également achevée. Trois nouvelles constructions (sur les 5 qui composent cette unité) ont été étudiées en 1996. Si l’une d’elles, équipée d’un foyer, correspond vraisemblablement à un logis, les deux autres s’apparentent à des annexes. Des modifications en cours d’utilisation marquent également l’évolution de cet ensemble un bâtiment sera ainsi partagé en deux cellules distinctes et un appentis sera accolé aux constructions sur un espace initialement non bâti dévolu à la circulation entre les divers groupes de bâtiments.

Les travaux de terrain ont également porté sur plusieurs autres secteurs de l’habitat :

  • le four, dont le mode de construction et le fonctionnement ont fait l’objet de nouvelles observations et d’analyses anthracologiques détaillées ;

  • les zones non bâties espaces de circulation entre les corps de bâtiments et zone délimitée par les bâtiments, le four et le mur d’enceinte se développant au sud et à l’Ouest ;

  • le "fossé", dont le caractère défensif est infirmé par les sondages de 1996 montrant au contraire qu’il s’agirait d’un chemin creux médiéval prolongeant un gué sur un ruisseau séparant le hameau d’un bâtiment isolé sur le versant opposé.

Les analyses de macro-restes (A. Bouchette) et anthracologiques (F. Petit) livrent par ailleurs de nouvelles données sur l’environnement du site au cours de son occupation. Elles seront mises en relation avec les informations provenant de l’étude du paysage réalisée pour la période comprise entre le XVIe s et le XlXe s. (J. Denis).

Les données archéologiques et historiques disponibles actuellement permettent désormais une nouvelle approche du statut social de l’habitat l’hypothèse d’un habitat de la petite aristocratie foncière de la fin du Moyen Age ne semble plus de mise, l’extension des travaux de fouilles sur le secteur du vaste bâtiment isolé devrait permettre de conclure sur ce point. La prolongation des recherches, sur une courte durée, paraît donc essentielle à l’obtention d’une documentation cohérente du site associant données archéologiques, archivistiques, de prospection et d’analyses.

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Les Cars - Le château

1996

Moyen Age et Renaissance

Michel DESGRANGES

 

Situé à 25 km au sud-ouest de Limoges, le château des Cars a fait l’objet de deux précédentes campagnes de fouilles sur la partie ouest de l’édifice (voir Bilan Scientifique 1994, 1995, p.41-42). La présente intervention, en amont de travaux de traitement et de nettoyage des ruines, a concerné deux secteurs distincts.

Latrine de la tour sud-est - Le conduit, grossièrement rectangulaire (1,70 x 1 m) est conservé jusqu’à mi-hauteur du premier étage, soit sur 3,80 m. L’enlèvement des remblais stériles, non caractéristiques d’une phase d’utilisation, a permis de mettre en évidence le fond de la latrine, maçonné en entonnoir vers une ouverture d’évacuation donnant sur le fossé, actuellement comblé à cet endroit. Il semble que la latrine ait été soigneusement curée à intervalles réguliers.

Flanc sud du château - L'intervention consistait au départ en une simple reconnaissance des structures et des niveaux du fossé sud. La découverte d’une tourelle associée au mur des fausses-braies a entraîné l’extension de la fouille. On a pu mettre en évidence, du nord (courtine dédoublée) vers le sud (contrescarpe) :

    • l’escarpe rocheuse marquant l’extrémité de la plate-forme sur laquelle est installé le château, ainsi que le versant nord du fossé

    • le mur des fausses-braies, fondé au bas de l’escarpe rocheuse;

    • un caniveau couvert de fortes dalles en bâtière, aménagé dans une tranchée, elle-même creusée dans le substrat ou posée sur des remblais préalablement décaissés et préparés. Ce caniveau assez soigneusement construit se termine dans le mur des fausses-braies par un exutoire au niveau duquel est perceptible une reprise dans la maçonnerie

    • une tourelle subcirculaire (diamètre interne 2,40 à2,80 m) largement arasée. Sa mise au jour constitue l’acquis principal de la fouille, puisque nul indice de son existence n’avait été jusqu’à présent relevé. Il s’agit sans doute d’une caponnière, ouverte à la gorge et posée au fond du fossé, alors à sec. Son accès, côté escarpe, a été muré. Trois couleuvrinières, dont deux sont encore équipées de leur fente de visée cruciforme à demi-croisillon, permettent de battre le fond du fossé

    • un mur parallèle aux fausses-braies, équipé d’une avancée formant balcon, qui a cassé l’avant de la tourelle;

    • deux murets grossièrement talutés et associés à diverses structures excavées, destinés à aménager deux petites terrasses courant de chaque côté du fossé, alors mis en eau.

Sous réserve d’une analyse plus approfondie, on propose pour ces structures la chronologie suivante au Moyen-Age (XlVe-XVe s.) est érigée la première courtine ; postérieurement, dans une phase de forts remaniements de l’édifice, on construit une seconde courtine doublant la première à l’extérieur lors des guerres de religion, sont construits le mur des fausses-braies et la tourelle-caponnière. Les liaisons entre les murs de ces deux structures, complexes et ambiguës, militaient a priori pour une antériorité de la tourelle, attribuée dans un premier temps à la fin du Moyen-Age. La poursuite de la fouille entre escarpe et fausse-braie et l’observation du revers de cette dernière montre que les deux constructions sont en fait contemporaines. Par ailleurs, le diamètre des pertuis de tir (6 cm) ne permet pas de situer avant 1540 la construction de la tourelle. Enfin, au XVIIIe siècle, on aménage un système de terrasses par construction d’une nouvelle fausse-braie parachevant la destruction de la tourelle, surhaussement des anciennes fausses-braies et construction des murets talutés dans le fossé qui devient alors une douve.

Le caniveau s’insère entre les phases c et d, ainsi que semble l’attester une première analyse du mobilier et la reprise dans le mur des fausses-braies. Une conservation assez faible des niveaux anciens caractérise une fois de plus la stratigraphie, où prédominent les niveaux de l’époque moderne, voire du XVIIe siècle. Mais à l’intérieur de la tourelle ont subsisté des niveaux plus anciens, qui ont livré, fait nouveau sur le site, du matériel médiéval et du XVIIe siècle.

La fouille a permis de documenter le flanc sud du château où les structures découvertes s’inscrivent correctement dans les chronologies relatives élaborées précédemment. La caponnière, découverte importante, constitue un jalon intéressant pour la connaissance des architectures militaires du site.

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Darnac, Thiat, Oradour-Saint-Genest

1996

Prospection-inventaire

Thierry MESMIN

 

La prospection-inventaire engagée en 1996 a été orientée sur trois communes du nord-ouest de la Basse Marche, présentant chacune un intérêt particulier :

Darnac (2593 ha), bordée par la Gartempe et la Brame, avec le site de La Côte au Chapt, daté du XIIle s. ; Thiat (1135 ha), bordée par les mêmes cours d’eau, avec une industrie potière complètement disparue Oradour-Saint-Genest (3790 ha), traversée par la Brame, avec le site du château de La Perrière, daté du XIVe s.

La prospection s’est faite, dans un premier temps, sur les labours, à partir de l’enquête orale, ce qui a permis un ramassage très important de céramiques et d’outils en silex. Simultanément, une prospection aérienne a été conduite : elle a permis de découvrir deux nouveaux sites, le premier gallo-romain, le second demeurant indéterminé. Dans un second temps, le dépouillement des états de sections des communes de Thiat (1861) et de Darnac (1839) a été fait. Une trentaine de micro-toponymes a été vérifiée sur le terrain, avec des résultats positifs.

Après prospection au sol, la commune de Darnac s’est enrichie de 12 nouveaux sites: 4 datent de la Préhistoire, 1 est protohistorique, 1 est antique, 3 sont médiévaux et 3 demeurent indéterminés. La commune de Thiat compte 15 nouveaux sites : 4 datent de la Préhistoire, 4 du moyen-âge et 7 restent indéterminés. Enfin, la commune d’Oradour-SaintGenest compte 13 sites nouveaux: 3 sont préhistoriques, 4 antiques, 3 médiévaux et 3 indéterminés. Au total, 43 sites ont été inventoriés (3 vérifications et 40 créations).

Cette première campagne de prospection a révélé que cette région de la Basse Marche recèle un important patrimoine, assez bien conservé.

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Jugeals-Nazareth - Nazareth

1996

Moyen Age et Renaissance

Patrice CONTE

 

A l’occasion de travaux de restauration portant sur l’ensemble d’une maison d’origine médiévale du village de Nazareth, une opération d’étude de bâti et de sondage a été réalisée. Les sondages, dont l’implantation a été conditionnée par les travaux en cours menés par les entreprises de réhabilitation, n’ont porté que sur une partie de l’emprise du bâtiment.

Un sondage à l’emplacement actuel de l’accès sur rue a permis de retrouver un seuil ancien formé d’un assemblage de blocs entourant un bloc de plus grande taille. L'extension du sondage à l’intérieur du bâtiment montre, d’une part une fondation du mur de façade sur un seul rang de pierres et d’autre part un pavage grossier qui a précédé l’actuel pavage en dalles jointives. Le rare mobilier recueilli dans ce secteur ne témoigne que de réaménagements récents (XIXe s.). Un autre sondage, réalisé dans une petite pièce à l’arrière de la construction, a très rapidement mis au jour l’extrados de la voûte de la cave équipant l’édifice.

L'étude du bâti révèle les nombreuses modifications qui ont porté sur la maison médiévale originelle : agrandissement des baies et porte du rez-de-chaussée à la période contemporaine, partition, au cours de la même période, de la pièce unique du rez-de-chaussée en deux pièces et une cage d’escalier. L'étage étant également modifié, mais dès le XVIe s., période où l’on détruit une vaste baie médiévale en la remplaçant par une fenêtre à croisée. La conservation d’éléments en remploi, en particulier de deux blocs de remplage, laisse ici supposer la présence initiale d’une ou deux baies réticulées sur la façade.

Les éléments décoratifs conservés en façade, d’une rare qualité, orientent la datation du premier édifice vers le début du XIVe s. L'étude des constructions a également permis d’attester l’existence d’une autre maison du même type et probablement de la même période, mitoyenne à celle étudiée et aujourd’hui disparue.

Réalisée sur l’un des édifices les plus remarquables du village médiéval de Nazareth, cette étude de bâti devrait être utilement menée sur plusieurs autres bâtiments du village en collaboration avec le Service Régional de l’inventaire.

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Saint-Léonard-de-Noblat - Rues Lamazière et Salengro

1996

Moyen Age

Patrice CONTE et Jacques ROGER

 

Des travaux liés à la construction de la nouvelle bibliothèque de la ville de Saint-Léonard-de-Noblat ont entraîné la réalisation d’une opération de sauvetage urgent sur un tracé linéaire de 50 m x 1,50 m devant le parvis de la collégiale et place Denis Dussoubs. La fouille a permis d’identifier et d’étudier partiellement différents types de vestiges médiévaux, pour la plupart inédits.

StLeo

 La nécropole médiévale

 

Reconnue sur l’ensemble de la rue Lamazière, elle se développe jusqu’au sud de la collégiale, au début de la rue Salengro. Dix-neuf sépultures ont été fouillées sur les 37 repérées. On peut distinguer ici trois types d’aménagements funéraires:

    • les sépultures découvertes en "pleine-terre" pour lesquelles la fouille anthropologique révèle la présence d’architecture funéraire (coffrages ou cercueils non cloutés : 9 cas)

    • des sépultures du même type que précédemment mais accompagnées de pierres de différents modules interprétables comme calages de coffrages ou de cercueils (4 cas)

    • des sépultures en pleine-terre, mais reposant sur un lit de charbons de bois.

La rareté du mobilier funéraire empêche de préciser pour l’instant la période et la durée d’utilisation de la nécropole des datations C14, en particulier sur les lits de charbons de bois, devront permettre d’en préciser la chronologie.

 

La voirie

Plusieurs niveaux de voirie (rues ou place) ont été repérés dans chaque segment de rue actuelle. Les niveaux les plus récents apparaissent à faible profondeur (environ 0,30 m) et fossilisent les inhumations. Le matériel archéologique recueilli en coupe mais également dans le décapage d’une portion préservée (céramiques très fragmentées) livre quelques informations chronologiques en attestant une création médiévale (Bas Moyen Age) pour ces éléments de voirie, niveau supérieur compris. On soulignera ici le caractère exceptionnel que revêt la conservation de vestiges d’origine médiévale à si faible profondeur. Ils témoignent de la pérennité et de la stabilité du réseau viaire dans ce secteur de la ville de Saint-Léonard depuis le Moyen Age.

 

L’aqueduc

Repéré et visité il y quelques années lors de précédents travaux publics, un aqueduc a pu être cartographié sur une vingtaine de mètres de long. Son développement, dans la partie conservée, se superpose a celui de la fouille et se dirige vers l’ouest (rue Lamazière) en provenant de l’actuelle place Denis Dussoubs, c’est-à-dire en direction de l’emplacement des bâtiments conventuels situés au sud de la collégiale. L'édifice souterrain est creusé dans le substrat sauf localement où la voûte a subi une réfection en maçonnerie.

 

Les murs

Deux murs ont été repérés et partiellement dégagés le long de la rue Salengro. Ils sont situés dans le prolongement l’un de l’autre et ont une direction nord-sud. Le mur sud n’est pas connu sur l’ensemble de son tracé, il repose sur le substrat et possède une largeur à la base proche de 2 m. Le second, au nord, visiblement plus récent repose sur des remblais, sa construction est moins soignée que celle du mur sud réalisée en appareil de longs blocs sur assise débordante. Le contexte de l’opération ne permettant pas d’étendre la fouille, il reste bien délicat d’attribuer une chronologie et une fonction à ces vestiges de construction. Si le mur nord peut être mis en relation avec d’anciens bâtiments du cloître, le mur sud, très massif, s’inscrit dans un espace où jusqu’ici aucun bâtiment d’importance n’avait été repéré.

La poursuite des travaux d’aménagements publics dans ce secteur laisse espérer de nouvelles découvertes pour l’histoire de Saint-Léonard-de-Noblat.

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Saint-Léonard-de-Noblat - Place de la Libération

1996

Moyen Age

Patrice CONTE

 C’est hors les murs de la cité médiévale, à une centaine de mètres au nord de la porte Champmain, qu’une opération de sondage et de relevé topographique a été réalisée à la suite de la découverte fortuite d’une cavité artificielle.

Un sondage de surface a mis partiellement en évidence une structure excavée qui pourrait correspondre à une fosse ou, plus probablement, à un accès en pente desservant le souterrain. Quelques fragments de céramique médiévale ou du début de l’époque moderne ont été découverts à la base de cette structure.

La cavité, reconnue sur un développement total d’environ 15 m, est constituée, dans l’état actuel, par un ensemble de trois salles creusées dans le substrat. Un étroit conduit cylindrique relie deux de ces salles. La séparation entre deux autres de ces éléments est assurée par un simple rétrécissement des parois et un décrochement au sol. Deux passages encombrés de remblais de pierres et de terre suggèrent des suites au réseau actuel.

Aucun élément matériel ne permet de préciser la datation de cet ensemble souterrain. Sa morphologie l’apparente cependant aux cavités médiévales fréquemment repérées dans la région. Une origine plus récente (période moderne) n’est toutefois pas à exclure.

La découverte de cette cavité, à faible distance de la ville murée, n’est donc pas sans intérêt dans un contexte où les structures de ce type sont fréquentes "intra-muros". L'existence de ce site pourrait, par ailleurs, suggérer une urbanisation de type faubourg à la f in du Moyen Age ou au début de l’époque moderne dans ce secteur, le long d’une ancienne route reliant Bordeaux à Bourges et à faible distance du cimetière et de la chapelle Saint-Martin dite de Champmain.

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 Verneuil-sur-Vienne - Veyrac

1996

Prospection-inventaire

Julien DENIS

  

 La prospection-inventaire menée en 1996 sur les communes de Verneuil-sur-Vienne et de Veyrac s’est accompagnée d’une recherche effectuée dans le cadre d’un mémoire de maîtrise sur la paroisse de Verneuil (J. DENIS,Evolutions médiévales de l’habitat et des structures agraires en Limousin, l’exemple de la paroisse de Verneuil, mémoire de maîtrise d’Histoire, inéd., Limoges, 1996) et a donc cette année porté essentiellement sur cette dernière, au détriment de Veyrac.

Ainsi, aux méthodes habituelles de prospection telles que le dépouillement du cadastre napoléonien, les enquêtes orales et la prospection de surface (peu satisfaisante étant donné l’importance des surfaces en herbe), a été adjointe une recherche basée sur l’utilisation de documents écrits médiévaux et post-médiévaux.

Sur les 30 sites déjà connus à Verneuil, 9 ont été reprécisés et 33 nouveaux sites identifiés (ce qui porte à 63 le nombre de sites), tandis qu’à Veyrac (où l’enquête est en cours et où 26 sites étaient recensés), il a été vérifié et reprécisé, 5 nouveaux identifiés (au total, 31 sites à l’heure actuelle). Il s’agit essentiellement de sites ou d’indices de sites médiévaux, ce qui n’est pas sans rapport avec une partie des méthodes employées. Ceux-ci ont souvent laissé de faibles traces en surface mais sont par ailleurs bien attestés par les textes du Moyen Age. Leur localisation est rendue possible par certains micro-toponymes du cadastre napoléonien et parfois confirmée par des vestiges plus ou moins visibles. Pour les deux communes, sur les 38 sites inédits, on note donc 23 habitats médiévaux ruraux (dont 7 souterrains), 4 habitats seigneuriaux (repaires), et i habitat assez mal défini (centre domanial d’époque carolingienne 7). A ces habitats s’ajoutent 4 moulins médiévaux, des aménagements agraires non dénués d’intérêt (fossés, pont de "planches"), l’emplacement d’un cimetière du Haut Moyen Age ainsi que quelques éléments lapidaires isolés.

Le nombre de sites médiévaux se révèle donc important et cette tendance semble actuellement se confirmer pour Veyrac, ce qui amène à s’interroger quelque peu à propos des méthodes mises en oeuvre et des résultats obtenus lors des prospections-inventaire "diachroniques" le nombre de sites par période apparaît ainsi certainement plus révélateur d’une méthode de travail ou des particularités du terrain que d’une occupation préférentielle à telle ou telle époque.

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Vicq-sur-Breuil - Le Vieux Château

1996

Renaissance et Moderne

Christian REMY

 

La campagne de cette année n’a pu être menée au terme du programme initialement prévu en raison du rythme d’intervention des travaux de consolidation des ruines.

Le cône d’effondrement de la tour sud-ouest a été évacué par engin mécanique sous surveillance archéologique. Tous les éléments lapidaires caractéristiques ont été enregistrés et conservés en vue d’une réutilisation possible de certains d’entre eux. Le dégagement de cette zone s’est limité au niveau de circulation actuel de la terrasse et n’a pas atteint le substrat rocheux. Un surcreusement échantillonnaire a été conduit au pied de la tour. Il a mis en évidence la faible puissance de la stratigraphie au contact des maçonneries (phénomène déjà constaté en 1995 contre le logis). Un dépotoir constitué au bas de la fenêtre du logis a été évacué il s’agissait du cône de déjection formé par les occupants du XXe siècle. L'apport essentiel de cette opération de dégagement de la tour consiste en une quarantaine de pierres taillées aux fonctions assez bien identifiées : éléments de fenêtres, d’embrasure, corbeaux de mâchicoulis. La fenêtre du 3e niveau est presque intégralement retrouvée et pourra faire l’objet d’une anastylose.

Parallèlement, les travaux de remise en état de la tour, avec création de planchers, ont facilité la réalisation d’une couverture photographique, de relevés en plan et en élévation, et l’étude du bâti. On peut ainsi comprendre l’organisation de cette forte tour résidentielle, créée sur une cave voûtée, munie de cheminées à chaque étage, d’une grande baie à croisée et de latrines. Le contact avec le corps de logis s’avère malaisé et suggère l’existence d’une première structure. En effet, la tour actuellement visible semblant dater de la seconde moitié du XVle siècle, remploie probablement les cheminées et la fenêtre inférieure d’un édifice de style encore gothique flamboyant. La principale originalité de la tour XVIe est cette travée de fenêtres encorbellée, absolument inédite en Limousin et plutôt rare ailleurs.

Il reste - sur le programme 1996 inachevé - à procéder à la fouille du cloaque des latrines de la tour. Les travaux de restauration se poursuivront également en collaboration avec l’architecte chargé du projet (Hervé Teysson, oeuvrant sous la tutelle du Service Départemental de l’Architecture). Par ailleurs, le traitement du mobilier mis au jour en 1995 est en voie d’achèvement (Christian Vallet, laboratoire d’archéozoologie d’Archéa - Limoges et Patrice Conte, SRA). Les recherches en archives ont considérablement permis de préciser le contexte de la construction du monument.

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