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2011

 

 

 

 

Soudaine-Lavinadière - Prieuré

2011

Moyen Age

Patrice CONTE

  

La neuvième campagne de fouille menée sur le site du prieuré du Saint-Sépulcre et l’église de Lavinadière a été orientée, sur le terrain, dans deux directions : d’une part, l’achèvement de la fouille d’un certain nombre de bâtiments ou d’espaces précédemment identifiés et son extension dans des secteurs nouveaux, situés, pour l’essentiel dans la partie sud-est du site et contre l’église (voir plan : BSR 2010, p. 32).

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 Vue zénithale de la zone du chevet, du cimetière et, à gauche le bâtiment 3 (les numéros renvoient au texte) (d’après photo D. Louis, Balloïde - Photo)

 

Dans le premier cas, l’opération a permis d’affiner la chronologie relative de l’occupation qui se traduit par deux grands états architecturaux : l’un médiéval et correspondant à la phase du prieuré du Saint-Sépulcre (XIIIe-XVe s.), le suivant corres­pondant à une réorganisation complète de l’habitat se traduisant par la disparition des bâtiments anciens et l’apparition d’une nouvelle génération d’édifices sous la forme de deux corps de logis regroupés près de l’église (bât. 1 et 2, XVe- milieu du XVIIe s.).

Concernant la première phase, la fouille a permis l’achèvement de l’étude du cellier enterré du grand logis rectangulaire (bât 3/S.26) mis au jour lors des campagnes précédentes. Hormis un mobilier intéressant (mortier, céramique, fusaïole) abandonné sur le sol de ce cellier, la fouille de sa partie inférieure a surtout permis de mettre en évidence les restes d’un nouveau foyer de forge installé après l’abandon (et probablement des­truction partielle) des superstructures du logis. Cette nouvelle découverte métallurgique n’est pas tout à fait inattendue ; en effet, les analyses paléométallurgiques précédemment réalisées sur l’ensemble des scories recueillies sur le site témoignaient de deux activités chronologique­ment différentes : l’une associée à l’atelier de for­geron moderne découvert près du bâtiment 2 en 2007 (BSR 2007, p. 27-29), l’autre associée sys­tématiquement à des niveaux médiévaux anté­rieurs et évoquant la proximité d’une seconde et plus ancienne activité de forge (voir : bibliogra­phie du présent BSR : Dieudonné-Glad et Conte, 2011). La fouille de 2011 a donc permis la décou­verte et l’étude de cette première forge, partiel­lement conservée sous la forme d’un foyer de forge incomplet réalisé avec des blocs en rem­ploi auquel était associé un caisson de pierre et une importante couche de débris de forge (battitures, déchets oxydés...). A noter que la fouille de cet espace a également livré des informations complémentaires sur l’architecture du cellier : fon­dation de la colonne centrale, réutilisation d’une partie d’une pierre tombale pour la construction du seuil de l’un des deux escaliers d’accès à la pièce, enfin découverte d’une nouvelle pierre décorée de la croix patriarcale, fort probablement mise en œuvre dans l’un des piédroits d’une porte du cellier.

L’étude des niveaux de la seconde phase a éga­lement été poursuivie en plusieurs secteurs du site. On retiendra surtout, outre de nombreuses données complémentaires et ponctuelles glanées dans diverses zones, les nouvelles informations obtenues sur le bâtiment 2 de la phase 2. La fouille d’un espace étroit (S.8), situé à l’est de la cheminée marquant l’extrémité orientale de la cuisine étudiée les années précédentes, a mon­tré que celle-ci a été aménagée en cours d’occupation et installée fort probablement à l’emplacement d’une ancienne porte. Par ailleurs, la fouille a révélé la présence de plusieurs vesti­ges antérieurs (foyer et fosse dépotoir) apparte­nant à la phase antérieure comme en témoignent la stratigraphie et le mobilier archéologique découvert. Les informations de 2011 confirme­raient donc la présence de structures antérieu­res sous le bâtiment 2, hypothèse évoquée dès la précédente campagne après la découverte d’une fosse/silo sous la calade de la cuisine occi­dentale du bâtiment 2. Il reste toutefois à préci­ser ici les caractéristiques de ces vestiges antérieurs (espace ouvert ou premier bâtiment et dans ce dernier cas, sa fonction au sein du prieuré ?).

Concernant cette fois-ci toute la partie sud-est du site, l’apport de la fouille de 2011 peut être mesuré suivant plusieurs directions. Sur la ques­tion des limites du site, du moins de celles de son « épicentre » bâti, la fouille a permis de poursui­vre la reconnaissance du second fossé (Fs.18), le plus oriental des deux aménagements de ce type rencontrés à Lavinadière. Cette structure n’est encore qu’incomplètement identifiée, en particulier quant à son emprise et son dévelop­pement. Elle est présente sur l’arrière du bâtiment 3 (au sud-est du mur gouttereau sud), mais l’on ne connaît pas encore le détail des relations stra­tigraphiques qui existent entre ces deux vesti­ges. Ce qui est en revanche certain c’est que l’appentis adossé au bâtiment 3 et contemporain de ce dernier est édifié sur le comblement du fossé, lui assurant ainsi une origine antérieure. Le nouveau fossé Fs.18 apparaît par ailleurs éga­lement antérieur au fossé Fs.11, aménagé au plus près de l’église. La poursuite du décapage et la fouille de quelques segments de son comblement devraient permettre de préciser l’extension et la chronologie de cet aménagement défensif qui a peut-être été complété par une palissade, du côté de l’espace bâti, comme le laisserait supposer la découverte d’au moins deux trous de poteaux à l’ouest du fossé.

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 Secteur 14, vue de la nouvelle stèle funéraire portant gravée une croix patriarcale (Sep. 19). En tête, stèle discoïdale en place. Stèle utilisée dans la couverture de la sépulture 18. 

La dernière zone sur laquelle l’effort a plus par­ticulièrement porté en 2011 est celle du cimetière et du chevet de l’église. En partie dissimulé car recouvert par le drain aménagé en 1995, le che­vet originel de l’église est désormais connu sur toute son emprise. Il affecte un plan absidial can­tonné de quatre contreforts plats en appareil régu­lier. Cette architecture permettrait désormais de situer vers le XIIe siècle l’édification de l’église, confirmant l’hypothèse de sa construction avant celle des premiers bâtiments du prieuré que l’on situe dans la première moitié du XIIIe siècle. 

Enfin, plusieurs nouvelles sépultures ont été étu­diées et portent à 37 le nombre total de cette catégorie d’aménagement. Si l’état de conserva­tion des squelettes reste médiocre, plusieurs nou­velles architectures funéraires ont été mises en évidence, certaines quasiment inédites en Limousin, comme par exemple la présence destèles à décor gravé d’une croix : l’une utilisée dans la couverture d’une tombe bâtie (cf. photo), l’autre discoïdale découverte en place en tête d’une dalle funéraire une nouvelle fois décorée de la croix patriarcale, insigne de l’ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, confirmant ainsi l’emplacement du cimetière des chanoines. Les monnaies recueillies dans plusieurs contextes invitent à penser que l’utilisation de cette zone funéraire s’est étalée depuis le début de l’occupation médiévale du site jusqu’au XVIe s., au moins.

Parallèlement, l’étude des documents d’archives a été poursuivie cette année en direction des mai­sons « secondaires » du prieuré de Lavinadière et plus spécialement celles situées dans la « Montagne limousine » : Orluc (Pérols-sur-Vézère) et Fournol (Saint-Merd-les-Oussines). A noter que l’église de ce dernier site a fait l’objet d’une pre­mière étude architecturale que l’on poursuivra en 2012.

2011

 

 

 

 

 

Vignols - Le bourg, Maison du Chapitre

2011

Antiquité - Moyen Age

Julie DUPONCHEL

  

L’église de Vignols est connue par les textes dès le Xe siècle. En effet, entre les Xe et XIIesiècles, les chanoines du chapitre de Saint-Etienne de Limoges constituent un important patrimoine viticole sur la paroisse ainsi que sur des paroisses voisines (Voutezac, Donzenac, Allassac, ...), dont le terroir était particulièrement apprécié au Moyen Age.

La Maison du Chapitre n’apparaît dans les textes qu’à partir du XIVe siècle (A.D.H-V. 3G 650). Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les chanoines ont mis en place un système de fermage et chaque nouveau contrat (signé pour neuf ans) est l’occasion d’une visite et d’un inventaire du mobilier. Conservés aux Archives Départementales de la Haute-Vienne, ces textes sont particulièrement utiles pour tenter de restituer l’aspect et l’organisation de l’édifice, profondément remanié à partir du XIXe siècle. En effet, l’ancienne maison canoniale est toujours en élévation et sert depuis le milieu du XIXe siècle de mairie. Vendu comme Bien National en 1793, l’édifice a été divisé entre plusieurs propriétaires et transformé en loge­ments. En 1873, la partie sud a été rachetée pour y aménager une école de garçons et la mairie ; en 1879, la commune acquiert le reste de l’édifice pour y installer une école de filles. Les Archives Départementales de la Corrèze conservent plusieurs devis qui montrent l’importance des transforma­tions. Il reste donc peu de vestiges de l’époque médiévale, l’élévation extérieure du bâtiment ayant également subi de nombreuses modifications – notamment la réalisation d’un enduit sur toutes les façades et l’ouverture de nombreuses baies au XIXesiècle. Les fondations d’une des deux caves de la mairie ont toutefois attiré l’attention du SRA lors d’une visite et laissent penser que le bâtiment aurait été construit sur un édifice antérieur gallo-romain. Il s’agit de deux pans de murs dont l’état de conser­vation est variable (3,90 m de longueur sur 0,40 à 1,40 m de hauteur pour le mur ouest et 4,80 m sur 1,10 m pour le mur nord). Ils sont bâtis en moellons de grès de petit appareil et noyés dans un épais mortier jaune. Chaque assise est parfaitement régu­lière et quelques moellons en « opus spicatum » ont également été observés sur le mur ouest. Cet appa­reillage a éveillé l’attention des archéologues, sug­gérant une construction pouvant remonter aux périodes gallo-romaines ou alto-médiévales.

 

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Vestiges du mur en petit appareil (mur ouest) ; on remarque le lit de moellons inclinés en « épis de blé » sur les deux assises supérieures.

 

Un sondage archéologique a donc été réalisé par une équipe de l’association ArchéA et un groupe d’adolescents issus des communes du Pays d’art et d’histoire Vézère Ardoise. L’opération a en effet été le support d’une action pédagogique d’initiation à l’archéologie et de découverte du patrimoine.

Le sondage devait permettre de déterminer l’époque de construction du premier édifice et les amé­nagements postérieurs. La fouille a été complétée par l’étude des sources concernant la Maison du Chapitre au Moyen Age et à l’époque contempo­raine, conservées aux Archives Départementales de la Corrèze et de la Haute-Vienne.

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Puits et canal en cours de fouille (en arrière-plan, les murs « gallo-romains »).

 

Le sondage a concerné la presque totalité de la cave nord de la mairie et n’a pu atteindre la base des murs en raison de la remontée des eaux d’une nappe phréatique située à faible profondeur. La pré­sence de celle-ci explique toutefois les aménage­ments hydrauliques mis au jour. L’absence de mobilier archéologique ne permet pas d’apporter d’éléments supplémentaires sur la datation de ces vestiges. La Maison du Chapitre a en partie été bâtie sur ceux-ci : au nord, le mur antique sert de fondation au mur médiéval en moyen appareil ; à l’ouest, le mur médiéval a été érigé à une vingtaine de centimètres en retrait du mur ancien.

La fouille a néanmoins permis plusieurs observations :

  • dans l’angle nord-ouest des murs les plus anciens, deux aménagements hydrauliques ont été mis au jour : un puits maçonné et un canal d’évacuation des eaux. Le puits a été en partie vidé, ce qui a per­mis de le dégager sur six assises de pierres taillées. Le canal d’évacuation était recouvert de dalles de schistes et s’appuie d’un côté contre la margelle du puits. Il est délimité de l’autre par un rang de pierres. Il s’interrompt au niveau d’une structure maçonnée carrée (environ 0,80 m de côté) dont la fonction n’a pu être déterminée. Au-delà, le néga­tif du canal a été observé ; il se poursuit hors de la zone de fouille.
  • sur le reste du sondage, la stratigraphie a pu être observée sur 45 cm de profondeur. La fouille a per­mis de dégager une couche relativement homo­gène et régulièrement répartie de terre cuite concassée comprenant des fragments de briques et de tuiles – dont des morceaux de tuiles à rebord – ainsi que des blocs de mortier hydrau­lique. Elle reposait sur une couche homogène d’argile qui n’a pu être fouillée complètement du fait de la remontée des eaux. Ces deux couches pourraient être un apport anthropique, afin d’assainir le sol, en réutilisant les vestiges d’un édi­fice antique (notamment des éléments de la toiture). Aucune des deux n’a livré de matériel archéologique permettant de les dater.

L’étude des sources écrites permet d’envisager un complet réaménagement de la cave à la fin du XIXe siècle. La méconnaissance du puits et du canal par les habitants de la commune laisse éga­lement penser que l’ensemble aurait été aban­donné et recouvert par une couche de terre (niveau de sol actuel de la cave) au cours du XXe siècle. L’aménagement d’un puits au moment où l’édifice est transformé en école étonne néanmoins, de même que l’absence de mentions dans les sources à ce stade de la recherche. Un vidage du puits dans sa totalité pourrait apporter de nou­veaux éléments, notamment du mobilier permet­tant de dater son utilisation ou son abandon.

2011

 

 

 

 

 

Saint-Jean-Ligoure - Pont sur la Ligoure

2011

Moyen Age

Patrice CONTE

 

La réalisation de deux fosses de part et d’autre de la rivière Ligoure afin d’aménager une passerelle piétonne destinée à joindre le site du castrum de Châlucet (c. de Saint-Jean-Ligoure) au domaine arboré du château de Ligoure (c. du Vigen) a été précédée par deux sondages à l’emplacement de chacune des futures culées (travaux du Conseil Général de la Haute-Vienne).

L’emplacement de cet aménagement n’est pas ano­din du point de vue archéologique. Il se situe en effet presque à l’extrémité nord de l’éperon de confluence des rivières Briance et Ligoure qui porte le site des castrum de Châlucet, à quelques mètres seulement d’un massif de maçonnerie appuyé sur la berge rive droite de la Ligoure correspondant à la culée d’un pont de bois disparu qui reliait ancienne­ment le site de Châlucet à l’abbaye de Solignac via le Vigen. Enfin, en contrebas de ce franchissement se trouve un gué, parallèle à l’ancienne passerelle. C’est donc juste en amont, à quelques mètres de ces deux vestiges qu’est prévu le projet actuel.

Le sondage rive droite (côté Châlucet)

Ce premier sondage a été pratiqué entre la maçon­nerie conservée et un affleurement rocheux, en rebord du talus bordant le chemin creux aboutis­sant au gué. Le sol géologique a été atteint à envi­ron 1,80 m de profondeur en moyenne. Aucun vestige structuré n’a été découvert. En revanche, on note la forte puissance du niveau de recouvre­ment dans ce secteur, constitué d’une masse de sable brun/jaune dépourvu de toute pierre, à l’exception d’un amas non structuré situé à mi-hauteur du remplissage et de quelques lentilles de sable. Cette importante couche provient d’un épisode de crue important ayant entraîné un dépôt massif d’alluvions charriés par la Ligoure. Les éléments datant manquent pour préciser le moment de ce dépôt, les rares tessons de céramique découverts dans plusieurs niveaux du remplissage suggèrent toute­fois une datation médiévale ou de l’époque Moderne.

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Vue depuis le sud-est. Au premier plan : le sondage 1 (S.45), on note l’épaisse couche limono-sableuse qui recouvre la berge. En haut, à droite : la pile maçonnée de l’ancienne passerelle, franchissant la Ligoure. Le gué est visible sur la gauche.

 

Le sondage rive gauche (côté domaine de Ligoure)

Ce sondage réalisé dans le prolongement du gué livre une stratigraphie différente. Sous une couche de dépôt sableux moins épaisse que sur la rive oppo­sée apparaît un niveau d’environ 0,40 m constitué majoritairement de pierres, l’ensemble présentant un fort pendage vers la rivière. Cette couche, qui repose également sur un niveau de sable, corres­pond à un apport volontaire destiné probablement à stabiliser l’extrémité du chemin au contact du passage à gué dans une zone soumise à de fré­quentes remontées du niveau de la rivière. Les élé­ments de tuiles et quelques fragments de verre découverts au sein de cette couche indiquent un aménagement réalisé à l’époque Moderne.

L’opération a également permis de documenter la pile de maçonnerie construite en limite de la rive droite. Conservée sur 2,5 m de haut, cette construc­tion de plan quadrangulaire a été bâtie suivant la même technique que la plupart des bâtiments médiévaux du castrum : emploi massif de blocs de tout-venant de gneiss disposés en lits irréguliers liés par un mortier de terre.

Enfin, le dégagement de la végétation sur la rive opposée a permis de repérer et de cartographier la base de la culée correspondante dont il ne reste en revanche que deux rangs incomplets d’une maçon­nerie qui paraît également de plan quadrangulaire.

Le bilan de l’intervention s’avère donc positif : d’une part, elle complète les données concernant les franchissements anciens des deux rivières au niveau du site médiéval de Châlucet précédem­ment documentés lors des fouilles programmées 1999/2005 par la découverte alors inédite d’un second pont, cette fois-ci construit avec des piles à avant-bec, sur la Briance à hauteur de l’actuelle maison d’accueil (cf. BSR 2003, p. 57). D’autre part, elle témoigne de l’importance des épisodes de crue associés au bassin versant de La Ligoure, même s’il n’est pas encore possible de les dater précisément. Ce dernier point devrait constituer l’un des objectifs de futures recherches destinées à préciser l’évolution de l’environnement des sites médiévaux et protohistoriques de Châlucet. Enfin, on gardera présent à l’esprit que le constat du fort recouvrement d’alluvions observé en rive droite semble concerner toute la zone de la confluence entre Briance et Ligoure, de fait, il ne serait pas impossible que cette partie du site, aujourd’hui sans vestiges apparents, ne conserve des structures archéologiques fossilisées, ce que suggéraient déjà les prospections géophysiques menées dans le cadre de la fouille programmée.

2011

 

 

 

 

 

Compreignac

2011

Prospection diachronique

Yann GIRY

  

Initialement débutée en 2007 par plusieurs mem­bres de l’association ArchéA, cette deuxième opé­ration de prospection diachronique sur le territoire de la commune de Compreignac a permis l’apport de 24 entités inédites, élevant au nombre de 80 entités identifiées ou identifiables.

Ces recherches se fondent sur la découverte d’une partie du fonds d’archives de l’association des Amis de Compreignac, présentée comme antenne de la Société Archéologique et Historique du Limousin spécialisée dans l’étude de cette commune, ayant connu son essor d’opérations archéologiques entre 1966 et 1991. Cette source documentaire non négli­geable, renseignant principalement des entités médiévales et modernes, permet, après recoupe­ment avec les données déjà acquises, de parfaire les connaissances concernant ce territoire.

Pour exemples :

  • le village de Chabannes où ont existé une motte castrale, une chapelle, un moulin et un (ou plusieurs) souterrain(s) associé(s) à des fosses ovoïdes ;
  • Margnac, situé à proximité de l’ancienne route de Paris, avec étang, moulin et habitations dites grand-montaines ;
  • Le Puymenier comprenant un château et une chapelle (actuellement tous deux disparus) auraient été, au XIIe siècle, un fief indépendant appartenant à la seigneurie de Razès.

Outre les données recueillies lors des différen­tes opérations de prospection, ces archives documentent également plusieurs sondages réa­lisés par cette association, notamment sur une habitation gallo-romaine au village de Laveau-Fleuret, une fosse ovoïde à Bachellerie et le prieuré de Montégut-le-Noir situé au lieu-dit éponyme.

Bien évidemment, la totalité des entités référen­cées cette année n’a pu être vérifiée, les recher­ches de terrain s’étant orientées principalement sur les entités archéologiques dont les vestiges physiques étaient, sans nul doute, visibles en surface. Au même titre, volontairement, nous avons exclu de l’étude les voies de communica­tions ainsi que le bourg. Ceux-ci feront l’objet de recherches prévues pour 2014.